11 avril 2010









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sur pixdaus



Depuis plus d'une semaine, je regarde cette photo que j'ai mise en fond d'écran  .... et ce matin, l'atmosphère certainement propice m'a permis d'appréhender une information toute différente et personnelle ... véritable raison de sa présence.... 
Certains choix intuitifs ont besoin de ces instants particuliers pour révéler tout leur message et ce matin, mes parents ... décédés depuis une bonne vingtaine d'années ... me faisaient signe depuis cet "endroit" via la photo...ce qui m'a évidemment beaucoup touchée et en même temps le sentiment de leur présence m'a réconfortée... Comme il me semble important de pouvoir naturellement reconnaître les ressentis qui m'habitent parfois, signes subtils si légers qu'un rien de doute les fait disparaître ... et ô combien y accorder l'attention qu'ils méritent me remplit d'une joie reconnaissable entre mille .... elle a un goût de cette communication entre les mondes qu'il m'a fallu tant de temps à accepter inconditionnellement.








À la fin des années 70, je rendais quotidiennement visite à mes grands-parents qui vivaient dans une rue voisine de la mienne. La rue du Haut-Pas à Dieppe.
Ils logeaient dans un appartement au premier ou au second étage : je ne sais plus. Souvent, je voyais ma grand-mère donner à manger aux oiseaux sur le bord de la fenêtre de sa cuisine. Un ensemble pour le moins hétérogène de volatiles avait pris ses habitudes et venaient quémander leur pitance chaque jour. On trouvait côte à côte pigeons, moineaux et bien sûr une mouette ; animal emblématique de la ville, assurant la bande son de la vie dieppoise. C’étaient apparemment les mêmes qui revenaient toujours et ma grand-mère leur parlait. Elle leur faisait la conversation.
Un jour, elle m’expliqua qu’en fait il ne s’agissait pas de n’importe quels oiseaux : ils étaient la réincarnation de personnes de sa famille (et donc de la mienne) qu’elle avait bien connu et qui étaient mortes il y avait plus ou moins longtemps. Évidemment leur apparence avait un peu changé, mais ils étaient pour elle reconnaissables car leurs attitudes primordiales étaient restées les mêmes. Ainsi la tante Léontine était toujours aussi pingre et revêche, l’oncle Marcel avare, l’oncle Fernand généreux et musicien, la tante Alice solide et joyeuse, Marraine mangeait toujours autant etc. etc.


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