7 octobre 2010





Nicolas Henry


photographie chez eux les papis et mamies du monde.
Pour lui, ils renouent avec les cabanes de leur enfance, reflet de leur
imaginaire qui s'y met en scène.
Ils sont les artistes de leurs propres installations et leur parole accompagne
chaque portrait comme un conte.
Où l'on devise de la place des anciens et de la transmission,
du monde et de son devenir.

Clés n°1
(revue disponible chez tous les marchands de journaux)







Woo Kwong, sur les toits de Hong-Kong



"A 8 ans, venu de Chine, j'ai commencé à travailler dans le bruit et le chaos des chantiers qui empilaient
maison sur maison. On construisait le monde dans des échos de poussières. Aujourd'hui, nos tours
sont si hautes que bientôt nous aurons fait disparaître le jour. Les nuits ne sont plus qu'artifices
électriques,  et nos vies, comme des étoiles tombées du ciel"







Boudhakumari Dhakal dans l'arbre sacré de Durali, Népal




"Chuwa est le nom de l'arbre qui a deux saisons, celle qui porte les feuilles et celle qui attend leur renaissance. Son caractère sacré vient des pierres qu'enserrent ses racines. Par respect, on ne tourne autour qu'en suivant la route du soleil. Chaque jour, je lui rends visite et je le salue. A ses pieds,  une petite pierre est caressée par la couleur orange, qui fait plaisir à nos dieux. Aujourd'hui, c'est Magesakanti, notre fête hindoue.
Tous les membres de notre famille sont venus, certains ont voyagé tout le jour, depuis parfois la lointaine Katmandou. Chuwa porte au vent la prière, les saris rouges de toutes les femmes du village. On entend résonner nos rires jusqu'au fond de la vallée car nous débordons de joie. Nos vies ne connaissent pas la solitude  car l'enfant est présent dans chacune de nos maisons".













George Trevorrow, chef traditionnel des tribus aborigènes de la région 
du Coorong, Australie.



"Notre mode de vie, on ne pourra le transmettre à nos enfants car notre environnement meurt. Nos lacs sont asséchés par les besoins des grandes villes plus au Nord. Ce ne sont pas nos larmes qui vont les remplacer. Nos lagunes sont aujourd'hui sept fois plus salées que la mer et les animaux disparaissent. Les campements traditionnels que connaissent mes enfants sont submergés par la mer. Dans notre culture, la terre, l'eau et les lacs sont comme un corps vivant. Le totem signifie notre responsabilité envers les créatures,  et nos croyances nous disent que leur disparition va entraîner la nôtre. Je porte mon petit-fils sous les cercles qui symbolisent  les mouvements de va-et-vient de l'existence, en espérant que nous en ferons encore partie demain."
























Les photos accompagnées de textes proviennent de la revue "Clés"


n'hésitez pas à cliquer sur les images pour les agrandir.

















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